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Mots-clés
Bande dessinée, BD, polars, alcool, alcoolisme, détective, meurtre, accident, États-Unis, littérature américaine, incendies, Californie, flic, violence, suspense, enquête.
Présentation
En pleine saison des incendies dans le Sud de la Californie, un ex-flic tombé en disgrâce cherche à se racheter en dénouant les fils d’un meurtre non résolu. Conrad cherche la rédemption au fond d’une bouteille. Mais il ne dispose que d’un seul maigre indice pour élucider la mort de la jeune Karen Littleton, dont le corps a été retrouvé calciné.
Mon avis
Je l’annonce d’emblée : je suis em-ba-llée !!! J’ai adoré la couverture : Les couleurs violentes et sombres, le contraste du noir et du rouge orangé, le design, l’habillage, le graphisme, bref, tout quoi ! On est directement dans l’ambiance ! C’est très accrocheur et c’est un très bel album.
On pressent que ça va être noir à souhait d’autant que la 4ème de couve est alléchante quoique j’avoue avoir eu une petite appréhension : toujours le flic, ou l’ex-flic (souvent reconverti en détective) qui patauge dans sa déprime et qui la soigne à grandes rasades de Jack (eh oui, c’est toujours du whisky … pourquoi ? La vodka ou le rhum c’est très bien aussi. Ça fait moins « classe » ??) Bref, ça fait « cliché » et ça m’embêtais un peu.
Mais, en ouvrant la BD, ouah, on en prend plein les mirettes ! Et pas qu’un peu !! Les dessins au top, la présentation super soignée, le papier très « classieux ».
Et c’est parti pour l’aventure ! Je ne m’étendrai pas sur l’histoire, la 4ème de couve en dit suffisamment. Et donc, c’est pas mal du tout. J’en ai oublié le côté « cliché » (même la petite « bluette » un brin machiste, avec l’ex- femme de l’ex-collègue… c’est dire !).
Le côté ombreux et inquiétant des couleurs entretient le suspense, le trait est sec et nerveux, le rendu est comme taillé à la serpe et les dialogues sont bien dosés. L’histoire tient debout quoique parfois les liens entre deux vignettes sont difficiles à suivre. Un peu trop de raccourcis à mon goût. Moi qui suis habituée à lire des polars de 500 pages, voire plus, 56 pages du coup ça fait léger. Évidemment, une BD ne peut pas faire 500 pages… quoique… (non, je plaisante).
L’histoire est vraiment bien léchée (exceptée quelques incohérences) et la fin est pour le moins renversante. Ça m’a laissée estomaquée. Et un peu déçue pour le « héros » …
Alors, merci, merci, merci Babelio, les éditions Delcourt, les auteurs (scénario, dessins, couleurs) pour mon premier polar en BD, c’est très réussi !
Le petit « plus » : le marque-ta-page (humour) inclus reprend le dessin de la quatrième de couve. J’ai un défaut (parmi d’autres !!!) : j’adore les marque-pages, j’en fait presque collection !!
Ah oui, j’oubliais : la galerie d’illustrations est formidable. La couverture signée Partic Reynolds et Jacob Phillips est parfaite, celle de Dan Panosian en 4ème de couve est bien aussi quoiqu’il s’en dégage un côté désespéré et sans espoir, mais j’avoue que ça illustre tout à fait le propos. J’ai un coup de cœur pour le design de Francesco Francavilla (mais c’est personnel).
Par ailleurs le côté « financement participatif » (Crowfunding en anglais) pour la version originale publiée aux USA me plait bien.
Le concept est simple : lancer une souscription par Internet, sur des plateformes spécialisées pour collecter des fonds pour financer l’édition d’un livre (par exemple. Ou musique, ou autre). Le temps de collecte est limité, un objectif financier doit être atteint (sinon les donateurs sont remboursés) et des paliers sont mis en place : telle somme permet la simple édition d’un livre, telle autre une version plus jolie, telle autre des ajouts et bonus : coffret, inédits, suppléments…. Tout souscripteur reçoit ensuite le livre chez lui. Ça ne fonctionne pas bien en France, mais ça cartonne aux USA.
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