
Mots Clés
Romans policiers et polars, thriller, enquête, policier, roman noir, peur, dépression, justice, psychopathe, secret(s) de famille, couple, meurtre(s), crime(s), meurtrier, pendu, littérature française, auteure, écrivain femme, romancière, écrivaine, chirurgien, suicide, pendaison, psychologie, suspense, (sur)protection, apparences, mensonge(s), complot(s), duperie, férocité, passé, suspect(s), mystère, investigation(s), mythologie, grimoire
Le pitch
À la villa Montmorency, quartier chic du 16ième, un homme est retrouvé pendu dans sa propriété. Meurtre ou suicide ? Chez lui, un manuscrit a disparu. Marc Sevin, flic au 36, s’intéresse à la victime. Cette personnalité aux multiples facettes le trouble et l’interroge. Qui était réellement Jean Dumon ? Que cachait-il ? Des révélations déroutantes, des secrets bien gardés vont plonger l’enquêteur au cœur d’une affaire bien plus sombre qu’il n’y paraît. Le manuscrit est-il la clé d’une effroyable machination ?
Mon avis
Bon, à la vue des critiques plutôt positives et enthousiastes, je me suis dit que je tenais là une mine d’or… Le titre titillait bien ma curiosité et la quatrième de couve me faisait saliver !
Et pourtant, mon ressenti reste très partagé…Ce polar représente un modèle du genre où tous les ingrédients pour susciter le suspense y sont. Les codes des romans policiers y sont scrupuleusement respectés. Alors quoi ?
Au début on parle d’un affrontement que j’ai d’abord imaginé « surnaturel ». Genre, un truc avec le « diable » !! J’ai donc « froncé le sourcil » car j’aime que ce genre de lecture restent plausible et ancrée dans le réel. Mais bon, continuons… et… toujours se rappeler de ces quelques pages de prologue (elles en disent toujours beaucoup).
Sur les chapitres suivants on démarre avec deux flics du fameux « 36 » à Paris qui sont appelés sur les lieux de ce qui semble être un suicide qui s’avère cependant vite être un meurtre maquillé (grossièrement). Là j’ai repris pied et l’histoire a capté toute mon attention. Ce chirurgien tellement discret que finalement personne ne le connait vraiment, promet une intrigue explosive. Et elle le sera effectivement !
On va naviguer au fil de sombres histoires de famille absolument glauques et horrifiques. On ira de révélations en découvertes toutes plus horribles les unes que les autres. On a affaire à des personnalités torturées, enferrées dans le mensonge, piégées dans un engrenage infernal et abject.
Tout cela nous est conté avec beaucoup de talent, certes et un sens du suspense certain. Malheureusement pour moi, la « magie » n’a pas vraiment opérée sans que je ne sache vraiment pourquoi.
Seul, Marc, un des deux flics qui enquêtent sur l’affaire semble « humain ». En rupture avec les clichés des flics qui trainent des tonnes de problèmes avec eux et qui rencontrent des problèmes d’alcoolisme, Marc lui n’est plus en bute à ces démons-là. Certes il a connu un gros passage à vide avec sa femme avant d’avoir des enfants. Mais ils ont dépassé ce problème comme des « grands » et l’arrivée de deux enfants ont cimenté leur entente. Sa femme le soutient véritablement. Elle comprend ses absences, ses obsessions à connaitre la « vérité » et démasquer les coupables. Elle va même l’écouter et le motiver. Fait assez rare dans le métier… Bref, je me suis attachée à ce personnage.
Les autres m’ont laissé quasiment de marbre. Les descriptions qui vont crescendo dans l’horreur sont tellement « clinique » … Elles en restent si factuelles et sans « vie » (sans mauvais jeu de mots) que je n’ai rien ressenti. L’insupportable est resté abstrait, distant.
Autant les descriptions de lieux sont parlant et l’on peut les visionner tels des scripts cinématographiques, autant les personnages restent froids, sans âme. Les émotions que j’aurais dû ressentir à la description de certaines scènes auraient dû me perturber un minimum. Ce ne fût pas le cas.
Le personnage de Marie m’a touchée, mais elle n’occupe pas beaucoup de place dans cette histoire, même si elle est finalement centrale et fera effet d’élément déclencheur.
Le récit en lui-même est bien ficelé. Il n’y a pas d’incohérence flagrante. Tout s’enchaîne logiquement. Et c’est cela qui m’a déçue. Tout s’emboite trop bien. Du coup, j’avais toujours un ou deux coups d’avance sur les fameux « coups de théâtre » ce qui anéantissait donc ma curiosité.
Quelques petits problèmes de concordances de temps m’ont gêné et l’emploi de certains mots m’ont fait tiquer. Des tournures de phrases m’ont aussi laissée songeuse… mais rien de rédhibitoire heureusement !
La fin ne m’a hélas pas surprise. En revanche le tout dernier chapitre, m’a fait sursauter car avec le l’imagination, j’ai trouvé cette fin « ouverte » et j’ai immédiatement bâti un scenario avec pour question centrale, la question d’hérédité d’un gène du mal… Du coup, ce petit sursaut m’a vraiment séduite.
J’avoue être une addict totale des thrillers et autres polars. J’ai donc lu beaucoup de scenarii tous plus ahurissants les uns que les autres. Des personnages torturés, des innocents aux airs de coupables et vice-versa, des révélations, des coups bas, des descriptions à la limite du soutenable. Bref, j’en ai déjà vu de toutes les couleurs… C’est donc là où je me dis qu’il est peut-être temps de faire une vraie pause dans mes lectures de ce genre…. Car j’en perds la distance nécessaire à en vouloir toujours « plus » …
En tout cas, un grand merci à l’auteure pour m’avoir permis de découvrir son roman ainsi qu’à la plateforme SP Simplement pour la mise en relation. Je n’en resterai pas à cette seule lecture de Katell Curcio car je souhaite me faire une idée plus précise de son univers.
Votre commentaire