Le jardin des papillons – Dut Hutchison

Note : 3.5 sur 5.

Mots clés

Roman noir, thriller, suspense, romans policiers et polars, polars, policiers, huis-clos, prison, écrivain femme, écrivaine, auteure, enlèvement(s), enfermement, mystère, papillons, obsessions, FBI, horreur, psychopathe, psychologie, thriller psychologique, adolescence, enfant, meurtre, littérature américaine, séquestrations, viol(s), collectionneur, collection, calvaire, déshumanisation, tatouage, victime, complice, prisonnière(s), brutalité, captivité, ravisseur, folie, fantasme(s), douleur(s), pervers, perversion, sévices, amitié, famille, crime(s), syndrome de Stockholm, audition, déposition, jardin, ailes, jardinier, kidnapping, possession, cruauté, serre, identité, lâcheté, prédateur, protection, maltraitances

Le pitch

Près d’une grande demeure isolée, au cœur d’un immense et luxuriant jardin, débordant de fleurs et de plantes rares, le FBI fait une découverte terrifiante. Le lieu est peuplé de « papillons » : de très jeunes femmes dont le dos a été tatoué pour ressembler à celui de l’insecte.

Celui qui veille sur ce monde fascinant et effrayant est un homme brutal à l’esprit troublé que ses victimes ont baptisé « Le Jardinier ». Son obsession : capturer, préserver et immortaliser ses plus beaux spécimens.

Parmi les survivantes, une jeune femme, Maya, semble différente. Chargés de lever le mystère sur l’une des affaires les plus obscènes et les plus horrifiques qu’ils aient jamais eue à traiter, les agents spéciaux Victor Hanoverian et Brandon Eddison sont perplexes. Plus ils interrogent la jeune femme, plus elle se révèle être elle-même une véritable énigme. Et plus elle se confie, et plus les agents se demandent ce qu’elle leur cache encore…

Mon avis

Je finis tout juste aujourd’hui la lecture de ce thriller psychologique plutôt bien construit. La grande originalité réside dans le fait qu’on commence directement par une audition en salle d’interrogatoire du FBI. Autant dire, qu’on débute par la fin. On sait juste que les coupables sont, soit morts, soit grièvement blessés, qu’il y a des rescapées d’un apparent enfer que l’on va découvrir petit à petit au fil des auditions de l’une d’entre elle, Maya.

On comprend que quelque chose de d’énorme et inattendu a brisé la routine que constituait le quotidien dans le mystérieux « jardin » de ces adolescentes séquestrées et abusées régulièrement.

On se demande pourquoi Maya est-elle interrogée par la police, séparée des autres victimes qui sont, elles, hospitalisées et parfois dans un état grave ? Maya aussi est blessée. Pourquoi ce traitement particulier ? En fait, les policiers la soupçonnent : est-elle victime ou complice ? Ce qui est suspect c’est que Maya s’obstine à ne pas révéler sa vraie identité, à la garder secrète. Son ton détaché et cette façon de jouer un jeu de chat et de la souris est agaçant et du coup ne semble pas « naturel ». Notre duo de policiers va tenter de démêler l’écheveau qui semble pourtant inextricable. Ces deux-là vont nous jouer le grand classique : « gentil flic » et « méchant flic ». Un cliché plus vrai que nature !

L’un, Victor, se montre plutôt compréhensif et joue la « proximité » et l’empathie avec Maya en prenant modèle sur son expérience avec ses propres filles. Il « comprend » le fonctionnement des adolescentes. L’autre, Brandon Eddison est plus pressé de savoir le fin mot de l’histoire, plus nerveux et maladroit surtout. Je mentionne son nom de famille car il sera désigné ainsi la plupart du temps. A eux deux, ils se font fort de découvrir la vérité quelle qu’elle soit.

Le style de ce roman noir est plutôt tranquille en regard de ce que les jeunes filles ont vécu. L’innommable décrit de façon calme… C’est dû à la force tranquille de Maya, à son assurance, sa détermination, son côté protecteur aussi avec les autres filles mais à la fois distant. Son apparent détachement et son manque de « sensibilité », sa façon imperturbable d’aborder les choses, son cynisme même… Un masque ?

Au fil de son récit, on découvre l’univers du « Jardin » et des personnages que le peuplent. On entre dans la psychologie des filles bien sûr, retenues contre leur gré. Leurs personnalités, leurs histoires depuis leur kidnapping. Tout, mais pas leur vrai nom ni leur ancienne histoire… Le « Jardinier » ne le tolèrerait pas.

On découvre, aussi l’esprit « tordu » de ce mégalomane psychopathe qui leur tatoue des ailes de papillons dans le dos. A la fois, élégant, délicat, doux parfois, amoureux de ses prises de guerre et cruel, brutal et sans pitié lorsqu’il le décide. Un être totalement déconnecté de la réalité et qui pourtant la respecte scrupuleusement à l’extérieur de ce « paradis » crée de toutes pièces, sorti d’un esprit malade.

C’est donc le côté psychologique qui est mis en valeur dans ce livre, car l’histoire quant à elle se déroule plutôt calmement, sans trop de vagues. Les « inadaptées » (dépressives, agressives, malades) ne sont qu’évoquées très brièvement. Les détails des sévices subit par les filles sont durs, crus mais pas trash. Les viols répétés sur Maya sont exprimés pudiquement sous formes de « poèmes d’Edgar Allen POE » égrenés au fil des actes perpétrés sur sa personne.

Pas d’effets tarabiscotés dans les phrases, pas d’artifice inutile, pas de longueurs. On ne s’ennuie pas et on veut découvrir par quel miracle certaines d’entre elles s’en sortent à la fin (évoquée dès le début).

Par contre, la fin m’a un peu déçue car elle est amenée en trois pages, vite fait et puis « rideau »… c’est un peu dommage. Je m’attendais à un dernier twist surprenant qui n’est pas venu.

Enfin, je suppose que la trilogie prévue ne sera pas une suite « aux papillons », mais plutôt la suite des aventures de nos deux flics de choc ?…

En tous cas un grand merci aux Éditions Thomas & Mercer, à Amazon Publishing et à la plateforme NetGalley France, pour  m’avoir fait confiance pour la lecture de ce roman noir. Cette auteure me plait bien et je la suivrai avec intérêt.

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